Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, est intervenu à Metz ce 7 juin pour exhorter les 1 400 participants des premières Assises européennes du centre-ville à s’inscrire dans un changement de civilisation « sans équivalent depuis plusieurs siècles ». « Les déséquilibres actuels prouvent que l’on n’a pas assez anticipé », assure le ministre, qui assure néanmoins que :

Ce que nous disons aujourd’hui ne sera peut-être plus vrai dans trois ou cinq ans.

Jacques Mézard

Pour l’heure, le ministère de la Cohésion déploie son plan Action Cœur de ville sur 222 communes et agglomérations. Le ministre a profité de son passage en Lorraine pour signer la première convention à Lunéville, en Meurthe-et-Moselle.

Les 180 villes françaises et étrangères représentées lors des assises sont bien conscientes du risque de déshérence. *

Nous devons nous organiser pour que l’évolution en cours ne deviennent pas destructrice du fait urbain.

Dominique Gros, maire de Metz, rappelant que l’amphithéâtre de sa ville comptait déjà 25 000 places… au IIème siècle, à l’ère des Romains

Pointant « quarante ans d’erreurs et d’errances » de la politique de la Ville, Patrick Vignal, député de l’Hérault et président de Centres villes en mouvement, veut voir dans la ville un réseau non pas virtuel, mais réel, et plaide pour la création de territoires financiers prioritaires pour atténuer les fractures territoriales.

La douzaine de tables rondes prévues sur deux jours se concentrent sur le renouveau du commerce, la revalorisation des espaces publics et la mobilité des personnes et des marchandises dans les centres villes, ainsi que sur des modèles de gouvernance qui diffèrent considérablement de l’Italie à la Suède.

En France, le manager de centre-ville, c’est le maire !

Jean Rottner, président du conseil régional du Grand Est

Il souligne également l’indispensable cohésion entre la ville et l’agglomération. Commentant la signature, à l’occasion des Assises, d’un diplôme de manager/développeur de centre-ville à l’initiative de l’institut d’administration des entreprises de Caen, l’ancien maire de Mulhouse lance, taquin, que nombre d’élus auraient bien besoin de suivre ce cursus.

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