En moins de quinze ans, Metz Métropole a converti 38 hectares de friches ferroviaires en un quartier dense et vivant à l’arrière de la gare. Aménageur de la Zac de l’Amphithéâtre, la Saremm lance l’appel d’offres de la maîtrise d’œuvre urbaine de la deuxième phase de l’opération, qui doit faire émerger en quatre ans les 84.000 mètres carrés restants sur un programme total de 296.192 mètres carrés. Le lauréat s’inscrira dans la continuité de l’agence Nicolas Michelin et associés (Anma), retenue en 2005, qui a assuré durant 10 ans le suivi urbanistique et architectural de la Zac de l’Amphithéâtre, et de Citadia.

Le quartier se dotera d’une dizaine de nouveaux immeubles, dont la plupart sont déjà entrés en chantier. Dessinée par Artech-John D et Demathieu &  bard, la Maison de la Métropole regroupera en 2020 les services de l’intercommunalité sur 15.000 mètres carrés.  De part et d’autre de l’axe principal prendront place un Kinépolis  de 8 salles pour 1100 fauteuils et l’Hôtel Maison Heler-Metz de 119 chambres. Ce bâtiment de 14 étages surmonté d’une maison signée Philippe Stark sera le plus haut de la ville. Les bâtiments Quai 86 et l’Arenas apporteront respectivement 3.336 et 9.000 mètres carrés de bureaux.  Le Vertuose édifié par Icade proposera 169 logements tandis qu’In Situ mixera 1.500 mètres carrés de bureaux et 92 logements livrés par Bouygues.

Le quartier de l’Amphithéâtre constitue déjà une référence en matière de mixité des équipements publics, des commerces, des logements et des bureaux dans un espace contraint. A ce morceau de ville très actif s’ajoutera une extension apaisée, où le végétal reprendra ses droits.

David Richard, directeur de l'aménagement de Metz Métropole en charge de l'aménagement du quartier

Fonctionnel, le quartier de l’Amphithéâtre propose à des occupants (à terme, 7.000 salariés et 4.500 habitants) une bonne desserte en train et en bus, un réseau cyclable laissant pour l’heure à désirer et une offre d’autopartage embryonnaire. Peu verdoyant, à l’exception du parc Jean-Marie Pelt qui le borde et des pelouses ondulées du centre Pompidou-Metz, le quartier doit renouer avec les espaces verts de plain-pied et les ilots de fraîcheur. Commanditée par la Ville, la Métropole et le Céréma Est, l’étude Sésame (Services écosystémiques rendus par les arbres modulés selon les essences) servira de guide pour les futures plantations.

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