42 entreprises lorraines, sarroises, luxembourgeoises et rhéno-palatines ont participé ce mercredi 6 avril 2016 au “Startup show 42” organisé à Metz dans le cadre de la semaine franco-allemande “Metz est wunderbar“. Organisée sous l’égide du réseau de villes Quattropole, qui réunit Metz, Sarrebruck, Trèves et Luxembourg, la manifestation a confirmé le potentiel des coopérations transfrontalières.
Plus jeunes, moins guindés et plus détendus que les exposants des salons professionnels habituels, les 42 participants du “Startup show 42” qui s’est tenu aux TCRM Blida, tiers lieu numérique messin, ce 6 avril 2016, ont étrenné avec enthousiasme le concept de rassemblement numérique transfrontalier. Organisée sous l’égide de Lor’N’Tech, seul cluster French Tech transfrontalier, et du réseau Quattropole qui associe les villes de Metz, Sarrebruck, Trèves et Luxembourg, le show a rassemblé un bon tiers de jeunes pousses venues des pays voisins. Les start-upers ont pour la plupart surmonté sans encombre l’obstacle de la langue, puisant dans leur bagage linguistique français, allemand ou anglais pour communiquer.
Surfer sur les frontières
Certaines start-up se sont créées sur la thématique même du transfrontalier, telle Up2live, développée simultanément à Sarrebruck et à Metz sur le créneau de l’accueil de salariés étrangers. En vogue outre-Rhin, le concept global incluant recherche d’appartement, mise à disposition de garde d’’enfant ou inscription des enfants à l’école, reste inédit en France. Le Start-up Show 42 a permis aux trois créateurs d’aborder le marché lorrain, mais surtout d’obtenir quelques touches auprès de clients potentiels au Luxembourg.
Plus gros recruteur de main d’œuvre étrangère d’Europe
Le sarrois Enbebaxx, inventeur d’une solution permettant de réduire de 80% la documentation papier habituellement fournie lors des salons, est lui aussi venu explorer le marché lorrain, mais surtout luxembourgeois. CitizenCam, start-up lorraine fondée par d’ex-étudiants lorrains partis travailler au Luxembourg avant de revenir dans leur région d’origine pour se lancer, a trouvé ses premiers marchés auprès de communes luxembourgeoises avant de décrocher à Villers-les-Nancy ses premiers contrats de restitution intégrale des conseils municipaux.
La Silicon Valley luxembourgeoise
Les fintech surfent elles-aussi par-dessus les frontières à la faveur des échanges informels, mais soutenus, entre la Lorraine et le Luxembourg. Originaire d’Alsace et attirée en Lorraine par l’attractivité de Lor’N’Tech, Sesamm, créateur d’un outil de prévision boursière basé sur l’analyse des réseaux sociaux, a ouvert le 23 mars dernier une succursale à Luxembourg-ville. La start-up a été accueillie à bras ouverts par l’incubateur Khube de KPMG Luxembourg et par le LuxFutureLab de la BGL BNP Paribas Luxembourg. Le Luxembourg, qui accueille déjà une cinquantaine de fintech, étend bien renforcer sa vocation de Silicon valley boursière européenne.
Rayonner sur la Grande région
Tous secteurs confondus, les start-up de la grande région Sarre-Lorraine-Luxembourg-Rhénanie-Palatinat-Wallonie sont conscientes du potentiel ouvert par les marchés voisins.
Dès que nous aurons testé dans le Grand Est la validité de notre concept de salon privé virtuel, nous l’étendrons au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne.
Arnaud Ferraro, jeune ingénieur cofondateur de Hubin, qui développe des plates-formes interactives entre clients et commerçants
La société messine Divacore, maintes fois primée pour ses enceintes et casques audio high-tech, voit aussi dans les marchés francophones de proximité la première étape de son internationalisation.
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