Alors qu’aucun signe d’espoir n’avait filtré depuis le printemps, ArcelorMittal a annoncé mi-juillet un redémarrage sur les chapeaux de roue de ses installations mosellanes.

Rallumé le 6 août, le haut-fourneau de Patural, à Hayange, a fondu dès le 10 août le mélange de coke et de minerai de fer nécessaire à l’aciérie à coulée continue de Florange. Les installations fonctionnent aujourd’hui à plein régime pour assurer une production de 70 000 tonnes fin août, qui doit passer à 110 000 tonnes en septembre. Le sidérurgiste répond ainsi au rebond de 20 % de la demande en acier enregistré au troisième trimestre.

En l’espace de trois semaines, la direction a dû remobiliser les 500 salariés du site, dont une centaine se trouvaient au chômage partiel depuis la mise en veilleuse du P6, en avril. D’autres étaient en congé ou affectés sur d’autres sites. Le plan de départs volontaires lancé par ArcelorMittal s’est en outre traduit par le départ de 289 salariés à Florange, contre une estimation de 229 partants. En dépit du renfort des salariés de l’ancienne aciérie de Gandrange, l’entreprise a dû faire appel à des intérimaires congédiés en fin d’année dernière pour pourvoir 70 postes. Les syndicats ne cachent pas leur satisfaction de voir redémarrer les installations, mais s’inquiètent du manque de visibilité pour le quatrième trimestre.

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