Le tribunal de commerce de Paris a prolongé jusqu’au 18 mai la période d’observation de Manoir Industries à Custines (Meurthe-et-Moselle). Trois repreneurs seraient en lice pour la reprise de ce site de 184 salariés, mais aucune lettre d’intention n’a encore été déposée auprès du tribunal.
Les 184 salariés de Manoir Industries n’ont obtenu qu’un maigre soulagement à l’issue de l’audience du tribunal de commerce de Paris, qui devait statuer sur une éventuelle liquidation. Placée en cessation de paiement en février dernier, l’usine spécialisée dans la production de pièces pour l’industrie pétrolière a obtenu la prolongation de sa période d’observation jusqu’au 18 mai. Ce nouveau délai permettra au tribunal d’examiner d’éventuelles offres de reprise officielles.
Trois repreneurs, dont le français Ascométal et l’indien Bharat Forge, ont manifesté leur intérêt, mais nous n’avons obtenu aucune précision sur la nature de leur offre.
Franco Zuccarini, délégué du personnel CGT du groupe
La quasi-totalité du personnel a observé une grève doublée d’un blocage du site vendredi dernier pour protester contre le « manque de transparence » de la direction. Les représentants du personnel ont été reçus par le préfet de Meurthe-et-Moselle ce lundi pour exprimer leur inquiétude.
Le site meurthe-et-mosellan enregistre 13 millions d’euros de pertes cumulées depuis le rachat de Manoir Industries par le groupe chinois Yantai Taihai voici deux ans. Manoir Industries (1 600 salariés, dont 900 en France, pour 180 millions d’euros en 2014) intervient sur les marchés de la pétrochimie, de la défense et du nucléaire. Outre son site de Custines, le groupe détient une autre forge à Bouzonville (Moselle) dont l’avenir ne paraît pas compromis.
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