L’intervention du ministre du Redressement productif en mairie de Florange n’a pas apporté de réponse quant à l’avenir des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal, dont l’arrêt définitif risque d’être annoncé lundi en comité central d’entreprise.
Massés par centaines sous une pluie battante, quelque 300 salariés et soutiens d’ArcelorMittal ont longuement attendu les déclarations d’Arnaud Montebourg venu faire le point, jeudi 26 septembre, sur l’avenir de leur site en mairie de Florange (Moselle). Les propos du ministre du Redressement productif n’ont guère répondu à leurs attentes.
De toute évidence, ArcelorMittal ne souhaite pas redémarrer les hauts-fourneaux de Florange. Le cas échéant, il lui reviendra la lourde responsabilité de l’annoncer lors du comité central d’entreprise de lundi prochain.
Arnaud Montebourg, rappelant le bras de fer qui oppose le gouvernement au sidérurgiste depuis août dernier.
Les négociations se sont poursuivies jusqu’au bureau de François Hollande, qui a reçu Lakshmi Mittal à l’Elysée en début d’après-midi. Mais la partie semble loin d’être gagnée.
Le gouvernement entend laisser le choix à Mittal entre investir sur l’ensemble du site en consacrant quelque 150 millions d’euros à la rénovation de l’ensemble des installations de la filière froide ou céder Florange pour l’euro symbolique. Les pouvoirs publics se chargeraient alors de le céder à un investisseur susceptible d’assurer une reprise pérenne.
« Le projet de loi est écrit, achevé et prêt à être discuté », a affirmé le ministre.
En dépit de son ton offensif, le discours n’a guère convaincu les salariés, qui l’ont hué à plusieurs reprises. Les syndicats ont également fait part de leur déception, soupçonnant le ministre de les « enfumer » pour gagner du temps.
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