Au confluent de la Sarre et de la Blies et traversée par le canal des Houillères, Sarreguemines jouit de sa réputation de ville d’eau, mais aussi d’un dynamisme économique reconnu. Accolée à la frontière allemande, la ville propose aux actifs des deux pays un habitat accessible dans un cadre agréable.
Frontalière comme l’ensemble de la Moselle Est, Sarreguemines se trouve peu excentré par rapport au coeur de l’ancien bassin houiller lorrain. Cette position l’a protégée des séquelles de l’après-mines. L’ancienne capitale de la faïence a développé dès la fin du XXème siècle des zones industrielles qui restent attractives. Même l’annonce, en 2020, du retrait de Daimler, qui y assemblait la Smart depuis près de trente ans, n’a pas provoqué de marasme, le site ayant été repris par un autre constructeur. Avec près de 21.000 habitants et un taux de chômage descendu sous les 7 % en juillet 2022, la cinquième ville de Moselle affiche un dynamisme économique encourageant dans un bassin encore très marqué par la fin de l’extraction charbonnière.
Un regain de demandes
Cette prospérité se répercute sur la demande immobilière, particulièrement soutenue depuis deux ans.
Le lien de cause avec le Covid n’est pas certain, mais nous connaissons depuis la fin du premier confinement un tel regain de demandes que l’offre commence à manquer. Le dynamisme économique de l’agglomération explique en bonne partie cette attractivité.
Fabrice Pefferkorn, notaire associé à Sarreguemines
Le dispositif Pinel ne s’appliquant pas dans la commune, les acquéreurs ne sont pas des investisseurs en quête de défiscalisation, mais essentiellement des actifs cherchant à se rapprocher de leur lieu de travail dans un cadre agréable.
Bien pourvu en commerces, le coeur de Sarreguemines est resté attractif. Les locataires des appartements du centre-ville y restent longtemps et les logements à vendre trouvent rapidement preneur. Le foncier s’y fait rare et les derniers terrains à bâtir accueillent en général des logements collectifs. Les communes immédiatement limitrophes de Hambach, Woustviller, Remelfing ou Sarreinsming au sud ou Frauenberg, à la frontière allemande, offrent des opportunités de maisons individuelles à des tarifs abordables pour les primo-accédant. Ces communes s’avèrent d’autant plus attractives qu’elles disposent souvent de leur propres zones industrielles.
Une ville ouverte aux voisins
L’attractivité de Sarreguemines ne tient pas uniquement à ses opportunités professionnelles. Traversées par la Sarre, la Blies et le canal des Houillères, la ville et la communauté d’agglomération Sarreguemines confluences (Casc) jouissent du charme des villes d’eau. L’offre gastronomique abondante et la programmation culturelle ambitieuse attirent jusqu’aux voisins de Sarre et de Rhénanie-Palatinat. Des quartiers entiers de Sarreguemines, Frauenberg ou Grossbliederstroff sont désormais habités par des Allemands.
Il s’agit essentiellement de personnes en activité attirées par la France. Ils n’apprendront pas forcément le français, mais le bilinguisme encore répandu leur permet d’évoluer sans difficulté dans le secteur.
Fabrice Pefferkorn
L’étude, qui emploie une quinzaine de salariés dont trois notaires, dispose des compétences linguistiques nécessaires pour rédiger des compromis et actes de vente en français et en allemand. La frontière s’estompe d’autant plus aisément que Sarreguemines est relié à Sarrebruck par un tram-train. Le territoire frontalier est également sillonné par un réseau de 200 kilomètres de pistes cyclables au long des chemins de halage ou de voies vertes.
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