Le rachat sous trois mois ou l’extinction définitive. Face aux 400 000 tonnes de stock qui s’accumulent au pied de la cokerie de Carling (Moselle) et confronté à l’impossibilité technique d’arrêter la production, Cokes de Carling et sa maison mère allemande Rogesa se donnent jusqu’en septembre pour trouver un repreneur sous peine de fermeture.
Rogesa a acquis la cokerie en 2003 pour alimenter ses trois hauts-fourneaux sarrois, dont la production a reculé de 40 % au cours des derniers mois. Il est impossible d’entasser indéfiniment du coke qui ne se vend plus.
Michel Escoin, président de la société Rogesa
Lorsqu’elle appartenait encore aux Houillères du bassin de Lorraine (HBL), la cokerie de Carling fournissait le meilleur coke de fonderie d’Europe. En quatre ans, son repreneur Rogesa lui a consacré 40 millions d’euros, dont 18 millions dans les mises aux normes environnementales. Sa fermeture entraînerait la suppression des 394 postes du site : 228 anciens des HBL bénéficieraient du congé charbonnier. Mais pour les 166 jeunes arrivés après la reprise par Rogesa, ce serait plus grave.
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