La première « start-up studio » transfrontalière de France présente son premier-né : Delmonicos, spécialiste du payement des recharges de véhicules électriques.
De prime abord, la création de Delmonicos paraît simple comme un plug-in. Expert en développement commercial, le messin Franck Legardeur observe que le véhicule électrique achoppe sur le problème des bornes de recharge, rarement interopérables et difficiles à financer. Il imagine une plateforme d’identification et de payement utilisable facilement dans toute l’Europe. Sa start-up dénommée Delmonicos intéresse immédiatement le nordiste DTB, leader européen des solutions de recharges, qui participe à hauteur de deux millions d’euros à la levée de fonds. Cette prise de participation, qui sera officialisée ce mardi, doit permettre la création de 17 emplois à Metz dès son démarrage et vise à moyen terme 80 salariés et 100 millions d’euros de chiffre d’affaires sur un marché international.
Cette apparente facilité découle en réalité d’un système complexe assemblé par Lumena, premier « start-up studio » transfrontalier associant cinq fondateurs venant de Luxembourg, de Metz et de Nancy.
A la différence d’un incubateur qui accompagne le créateur, nous créons nous-même le projet, recrutons son personnel et réalisons son financement. Nous visons une dizaine de créations par an et serons présents au capital de chacune de ces start-up.
Michel Onfray, directeur général de Lumena
L’ex-directeur de la pépinière messine Synergie, qui accompagne aujourd’hui la politique d’innovation du Grand Nancy, a réuni de vieilles connaissances complémentaires pour monter son « usine à start-up ». Fabrice Croiseaux Dirigeant de InTech, filiale informatique du groupe Post Luxembourg, apportera le savoir-faire de ses 150 ingénieurs. Fondateur de Get, groupe de référence de la communication du Grand Est, Thierry Ehrhardt assurera la promotion des projets. A la tête du cabinet RH Partners, Fabrice Michel saura où puiser les compétences. Expert en scale-up, Franck Legardeur positionnera les start-up à l’international.
Les contacts respectifs de ses dirigeants permettent à Lumena de détecter sans prospection les projets en gestation dans les grandes entreprises ou laboratoires du sillon mosellan. Chercheurs et inventeurs seront invités à travailler sur la partie scientifique plus qu’à la recherche de fonds ou à la gestion. Soigneusement négociée, la répartition du capital doit assurer aux associés de chaque start-up une juste rétribution.
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