Tenu de recréer 826 emplois sur le bassin de Toul (Meurthe-et-Moselle) pour compenser la suppression d’autant de postes lors de la fermeture de l’usine de pneumatiques Kléber fin 2008, Michelin disposera de trois ans supplémentaires pour parachever sa mission. Pour l’heure, l’industriel est à mi-chemin, avec 404 créations d’emploi effectives.
La principale réussite de la Side, la filiale de Michelin spécialisée dans la réindustrialisation, consiste en l’implantation du centre d’appels Acticall, qui emploie 192 salariés sur le site de l’ancienne usine.
Au total, trois implantations ont permis 252 créations d’emplois. Le soutien au tissu endogène, qui peut atteindre 8 000 euros par emploi, a suscité 152 recrutements. La Side espère également voir 200 embauches se concrétiser au cours des prochains mois. Le comité de suivi tripartite, qui veille depuis trois ans au respect des engagements de Michelin, admet que la crise ait pu contrarier certains projets de réindustrialisation, comme la plate-forme de recyclage Ecorevia qui, grâce à un partenariat entre Renault et Sita, devait créer 175 emplois. Les partenaires se montrent en revanche très critiques quant aux frais de rémunération des chargés de mission de la Side – 400 000 euros prélevés sur les fonds de la convention de revitalisation – et aux réticences de Michelin, peu enclin à céder les bâtiments vacants à la collectivité pour l’euro symbolique.
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