Le norvégien Rec Solar compte implanter sur l’Eurozone 2 l’une des plus grosses usines de panneaux d’Europe. L’investissement de près d’un milliard d’euros pour 2.500 emplois doit être confirmé mi-mars.
Hambach constitue aujourd’hui notre projet le plus abouti et notre choix premier.
Cemil Seber, directeur général de Rec Solar EMEA Gmbh
L’industriel a annoncé le lancement ce 14 décembre d’une concertation préalable organisée par la commission nationale du débat public.
L’énormité du projet fait rêver, dans l’Est de la Moselle exsangue : le groupe suédois annonce pour 2022 un premier investissement de 681 millions d’euros et 1.500 recrutements pour produire 4,5 millions de panneaux photovoltaïques par an. Une extension est d’ores et déjà prévue en 2025, avec un millier d’emplois supplémentaires pour produire 9 millions panneaux. A ce stade, l’investissement global aura dépassé le milliard d’euros.
Pacte vert
Fondé en Norvège en 1996, Rec Solar voit dans les 31 hectares disponibles et viabilisés de l’Eurozone 2 l’opportunité de fabriquer à la frontière allemande des panneaux jusqu’alors importés depuis Singapour, où il détient une usine. Porté par le Pacte vert de l’Union européenne, le marché du photovoltaïque pourrait progresser de 40 % d’ici à 2025. Créée pour mener à bien le projet mosellan, REC Solar France doit confirmer son investissement mi-mars pour débuter en juin prochain un chantier qui générerait 650 emplois indirects.
Horizon dégagé
Pour l’heure, aucun obstacle particulier ne paraît pouvoir contrer le projet qui associe à sa gouvernance le ministère de l’Economie, la région Grand Est et le département de la Moselle. Rec Solar France s’est associé à l’institut national de l’énergie solaire pour développer à Hambach la technologie encore peu usitée de l’hétérojonction, qui fait passer de 20 à 25 % le rendement des panneaux, améliorant l’économie générale des projets.
La Communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences ( Casc ) compte ainsi réitérer le coup de maître qui lui avait permis de capter le projet de Smart en 1995. A cette époque, c’est l’Eurozone 1, vacante et prête à l’emploi, qui avait séduit Mercedes Benz. Cet été, l’allemand Daimler a annoncé son retrait de l’usine mosellane qu’elle a cédée au britannique Ineos. En dépit de ces turbulences, l’Europôle 1 et ses 3.000 salariés demeure la Zac la plus active de Moselle.
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