Dirigeant d’une société de maintenance d’installations de chauffage de 320 salariés, siège à Ludres (Meurthe-et-Moselle), Dominique Massonneau s’exprime sur la prime Macron.
Nous devons à la première phase du mouvement des gilets jaunes la suppression de la taxe gasoil, à laquelle nous étions très opposés : le carburant nécessaire à nos 250 camionnettes nous a déjà coûté 10.000 euros cette année et son augmentation aurait risqué de mettre en péril de nombreuses PME du BTP.
Les annonces présidentielles mettent dix milliards d’euros sur la table, j’espère que cela suffira pour repartir. La défiscalisation des heures supplémentaires me semble positive, car nous avons 25 postes à pourvoir. Puisque nous n’arrivons pas à embaucher, nous avons recours aux heures supplémentaires. Leur défiscalisation nous donne un peu de souplesse et nous permet d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés, ce qui contribue à les fidéliser. Je suis également favorable à l’augmentation du Smic, même si nous ne sommes pas concernés puisque nos techniciens sont payés nettement au-dessus de ce tarif.
Dans ce contexte d’urgence sociale, les primes supplémentaires me semble intéressantes, mais j’attends d’en connaître les modalités : le diable se cache toujours dans les détails.
Dominique Massonneau
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