Le CEA Tech inaugure sa première usine du futur sur le site PSA de Trémery. Onze premiers industriels y participent déjà.
Dans le Grand Est, l’usine du futur a désormais une adresse : celle du site PSA de Trémery (Moselle). Le CEA Tech, filiale de recherche technologique du CEA, vient d’inaugurer la plate-forme Future Factory@Lorraine (Fflor). Cet équipement d’une valeur de 4 millions d’euros permettra aux industriels de toute taille et de tout secteur d’appréhender les nouvelles technologies liées à la production, à la maintenance et à la logistique.
Ce réservoir d’intelligence et de connaissance permettra à notre région de tester, puis de valider des technologies complexes et de structurer des filières d’excellence.
Philippe Richert, président du Conseil régional du Grand Est
Implantée par la direction de la recherche technologique du CEA Tech, la plate-forme comprend 15 robots collaboratifs, des convoyeurs, des chariots automatisés ou, encore, un atelier de réalité virtuelle. Onze premiers industriels ont signé des conventions portant soit sur l’accès aux installations, soit sur le développement de projets de R&D avec le CEA Tech.
Nous ne nous sommes pas fixé d’objectif chiffré, mais le champ d’application est immense. Les technologies présentes couvrent toute la chaîne de valeur, qu’il s’agisse de soulager l’opérateur, d’optimiser la production ou d’améliorer le colisage.
Didier Besnard, directeur de CEA Tech en région
PSA, qui détient quatre sites de production dans le Grand Est, utilisera les robots collaboratifs pour perfectionner l’assemblage de ses moteurs. Les techniciens de ThyssenKrupp, implanté à Florange, utilisent déjà les installations de réalité virtuelle pour aider les opérateurs à effectuer le bon geste dans un environnement en 3D reproduisant le rythme de la chaîne.
Opportunités
Des PME ont également saisi l’opportunité. Le roboticien Opteamum, qui emploie une trentaine de salariés à Sarreguemines (Moselle), s’est inscrit à la fois en tant que fournisseur de robots et comme utilisateur.
Fflor nous a permis de surmonter le “gap” technologique que constitue l’utilisation de robots collaboratifs.
Sébastien Jacquemin, chargé d'affaires d'Opteamum
Pilotée par le CEA Tech Grand Est, implanté à Metz depuis 2014, la plate-forme FFlor concrétise en partie les objectifs du Pacte Lorraine, qui prévoyait une vallée européenne de l’énergie et des matériaux. Doté d’un fonds de 260 millions d’euros pour un effet levier supposé de 16 milliards d’euros, le Pacte, qui sera prolongé jusqu’en 2018, a notamment permis l’implantation du CEA Tech et de l’IRT M2P (matériaux, métallurgie et procédés) sur la technopole de Metz.
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