Pour planifier leurs projets de mobilité, le Scot Nord-Meurthe-et-Moselle et la communauté de communes du Pays Haut Val d’Alzette (CCPHAV) se baseront au cours des prochaines années sur les résultats d’une enquête Déplacements villes moyennes (DVM) réalisée auprès de 3 558 personnes de novembre 2013 à janvier 2014.
Jusqu’à présent, nous ne disposions que de données partielles ou d’intuitions. Aujourd’hui, nous nous basons sur des faits.
Aurélien Biscaut, directeur de l’agence d’urbanisme Agape, qui a consacré mi-septembre une conférence-débat aux enjeux de la mobilité dans les territoires périurbains
Proches du Luxembourg, les 124 communes du territoire étudié se caractérisent par une part élevée des déplacements en voiture (69 %) qui monte à 90 % pour les déplacements transfrontaliers – alors même que les transports en commun sont utilisés par plus d’un quart des travailleurs frontaliers venant de Metz ou de Thionville. L’étude révèle par ailleurs que sur une journée complète, la population du nord-lorrain consacre 77 minutes à ses déplacements pour parcourir 44 km, le travail occasionnant les temps et les distances de déplacement les plus longs. Sur les 590 000 déplacements réalisés chaque jour par les habitants (soit 6,5 millions de km quotidiens), 29 % se dirigent vers l’extérieur du territoire. Ces chiffres traduisent une forte dépendance de la frange frontalière vis-à-vis des pôles d’attraction limitrophes. Ils mettent également en exergue la nécessité de développer l’offre de transports et commun et d’introduire une gouvernance transfrontalière pour faciliter la mobilité dans le nord lorrain.
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