En concluant mi-février une convention avec Communauté de communes du Pays-Haut-Val d’Alzette (CCPHAV) et l’Etablissement public d’aménagement (EPA) Alzette-Belval, la Caisse des dépôts a conforté les ambitions d’un territoire post-sidérurgique et rural en pleine métamorphose.
Jusqu’à présent, nous travaillions sur des hypothèses. Aujourd’hui, nous entrons dans le concret.
André Parthenay, président de la CCPHAV
Souscrite pour la période 2015/2017, la convention permettra de mobiliser les prêts Croissance verte et les fonds Ville de demain pour accompagner non seulement l’Ecocité – labellisée par le ministère de l’Environnement -, mais aussi le développement d’un territoire qui passera de 27 000 à 46 000 habitant au cours des vingt prochaines années dans le sillage du nouveau quartier luxembourgeois de Belval.
La rénovation-extension des locaux de l’EPA, implantée depuis 2012 dans un ancien laboratoire de la sidérurgie en bordure la friche de Micheville encore déserte, témoigne du souci de performance énergétique de l’opérateur, à la fois maître d’ouvrage, aménageur, ensemblier et promoteur du site. L’architecte parisien Félix Mulle et le cabinet belge Versa convertiront ces locaux mal isolés de 1 500 m2 en un bâtiment à énergie positive de 2 000 m2 qui abritera les équipes de l’EPA, celles de la CCPHVA et des plateaux tertiaires ouverts à la location. Le chantier d’un montant estimé à 5 millions d’euros doit démarrer début 2016.
A cette même échéance, Micheville accueillera un premier projet de 54 logements et 200 m2 de bureaux au coeur d’un îlot à énergie positive.
Les promoteurs manifestent aujourd’hui un réel intérêt pour un secteur qui ne présentait plus guère de dynamique depuis une quarantaine d’années.
Jean-Claude Moretti, directeur général de l’EPA
Les études réalisées en association étroite par l’agence Sathy, qui a réalisé le plan d’urbanisme de Micheville, les bureaux d’études Tractebel et le groupement Safège/Egis/Explicit, respectivement chargés du bâti et de l’énergie, ont permis d’inventorier les ressources en énergies renouvelables du site. Ce potentiel inclut la biomasse, l’éolien et les réseaux de chaleur ainsi que la récupération de la chaleur fatale des deux datacenters qui pourraient s’implanter sur le site dans une deuxième phase. L’EPA est d’ores et déjà en mesure de fournir aux gestionnaires de réseaux un état des lieux et un phasage de l’urbanisation du territoire de 200 ha répartis sur 8 communes. L’opération d’intérêt national dont l’EPA assure la mise en oeuvre prévoit la construction de 8 000 logements et la réhabilitation de 300 logements ouvriers. Cette requalification démarrera l’an prochain dans le cadre du premier Plan local d’urbanisme intercommunal de Lorraine et mobilisera les fonds de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat.
La CCPHVA assure pour sa part la maîtrise d’ouvrage de trois gros chantiers qui se concrétiseront au cours des trois prochaines années. Elle s’appuiera sur le syndicat mosellan de fibre optique pour assurer la couverture à haut débit du territoire, qui doit mobiliser 7 millions d’euros. Une étude d’opportunité doit déboucher sur la création d’une maison de santé à l’horizon 2018. Enfin, un pôle d’excellence culturel cinématographique s’implantera à Villerupt en 2017. Le maître d’oeuvre de ce projet d’un montant de 12 millions d’euros sera désigné en septembre prochain.
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