« Le marché des cartes de paiement reste énorme »
Spécialiste des cartes de paiement et de fidélité basé à Metz, Applicam (60 salariés, 9 millions d’euros de chiffre d’affaires), compte aujourd’hui 2 millions de cartes actives. Votre partenaire Gemalto s’apprête à fermer son usine d’Orléans. Voyez-vous là le signe d’un repli du marché de la carte à puce ?
Non. Cette fermeture reflète surtout l’arrivée de nouveaux opérateurs et la tentation de la délocalisation pour Gemalto, qui détient un site de production à Singapour. Le marché des cartes de paiement reste énorme, tant pour les cartes classiques à contact que pour les nouvelles cartes sans contact. Il existe encore un vaste parc de terminaux de paiement classique, mais la carte sans contact se développe. Cette technologie inquiète encore les banquiers dans le cadre de transactions commerciales, mais elle s’impose en revanche dans le contrôle d’accès, où elle permet d’éviter le vandalisme. De nouveaux modes d’identification, notamment biométriques, suscitent des débats.
Voyez-vous dans l’utilisation de ces techniques des progrès ou un risque ?
À l’instar des tests ADN, les systèmes de contrôles par empreintes digitales qu’ont voulu mettre en place certaines municipalités ont ému. Mais le principe consistant à associer la biométrie à un support pour vérifier l’identité du porteur ne constitue pas une atteinte à la vie privée plus importante que celle que permet déjà la simple lecture des relevés de cartes bancaires ! La question porte plutôt sur la base de données, qui doit être parfaitement verrouillée. La traçabilité existe déjà et pourrait aller plus loin encore. Mais la Cnil (Commission informatique et liberté) veille à éviter l’interconnexion des fichiers.
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