La démonstration technique administrée par Rouby ce printemps à Nancy reflète un savoir faire de plus en plus sollicité dans les travaux fluviaux de Lorraine. Sous maîtrise d’ouvrage de Voies navigables de France (VNF), le pont levis de la rue de Malzéville a fait peau neuve dans des délais record.
Spectaculaire lors des phases de dépose et de pose du tablier de 37 tonnes, le chantier d’un montant de 200 000 euros se distingue surtout par la précision de son phasage. La société charentaise Rouby, mandataire, le génie-civiliste Peduzzi de Fresse-sur-Moselle (Vosges) et le spécialiste du revêtement de surfaces Masci basé à Richemont (Moselle) ont mis moins de dix jours pour corriger les éléments du pont, refaire les scellements et reprendre la partie génie-civil de l’ouvrage.
Spécialistes des travaux fluviaux, nous réalisons aujourd’hui près de 60 % de notre activité en Lorraine.
Jean-Jacques Montballais, chargé d’affaires et responsable du secteur hydrologique de l’entreprise charentaise de 50 salariés
Rouby a ainsi restauré les articulations des portes busquées des écluses à grand gabarit de Richemont, d’Ars-sur-Moselle, Koenigsmacker (Moselle) et Custines (Meurthe-et-Moselle). L’entreprise assure à présent la restauration de la structure des vannes-cylindres des barrages de Pompey (Meurthe-et-Moselle) et d’Uckange (Moselle), ainsi que le remplacement des systèmes de crémaillères et le traitement anticorrosion de ces deux ouvrages. Représentant un montant de 1,4 million d’euros, le chantier de Pompey, qui comporte deux vannes, a débuté en 2006 et s’achèvera cet été.
Coopération franco-allemande
La réfection des quatre vannes d’Uckange engagée ce printemps pour un montant de 4,3 millions d’euros se poursuivra jusqu’en 2010 à raison d’une vanne par an.
Construits par l’Allemagne dans les années 30 au titre de la réparation des dommages de la Première guerre mondiale, ces engrenages sont sans équivalent en France. Pour mieux en comprendre le mécanisme, nous avons rencontré des spécialistes allemands à Heidelberg. Ils ont ensuite visité nos chantiers. Une véritable coopération scientifique s’est mise en place.
Jean-Jacques Montballais
Rendus périlleux par la difficulté d’accès aux vannes dont le poids moyen atteint 70 tonnes, ces chantiers s’effectuent de surcroît dans des délais contraints par les périodes de chômage, réglementairement fixées à 10 jours.
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