Spécialisée dans les armatures de sièges pour automobile, l’usine Faurecia de Nompatelize prévoit 128 suppressions de poste sur un effectif de 204 personnes. Cette nouvelle saignée ne garantit nullement l’avenir du site vosgien.
Les 204 salariés de l’usine Faurecia de Nompatelize ont pris connaissance avec fatalisme du plan social présenté vendredi par la direction, qui prévoit la suppression de 128 postes. L’usine vosgienne, qui employait encore 400 salariés voici cinq ans, n’a cessé de péricliter. Naguère fournisseur de Peugeot, de Renault et d’Austin, le site ne fournit plus aujourd’hui que les modèles en fin de vie de Peugeot. Actionnaire majoritaire de l’équipementier, le constructeur, a choisi de faire fabriquer les pièces d’armatures de sièges de ses nouveaux modèles dans d’autres unités, en France ou à l’étranger.
A Nompatelize, l’usine, en chômage technique chronique depuis deux ans, n’accueille plus qu’une trentaine d’ouvriers par jour.
Nous avons peur pour ceux qui restent. Les 76 salariés qui restent n’ont aucune garantie pour leur avenir.
Philippe Gérardin, délégué CGT du site, qui redoute que le plan social annoncé vendredi ne soit que la première étape d’une fermeture en deux temps
Le comité d’entreprise a commandité une expertise sur l’avenir du site, sur le marché mondial des armatures et sur la viabilité de la société Muses, qui représentait l’un des derniers espoirs de l’usine. Implantée dans les locaux de Nompatelize, l’entreprise conçoit et commercialise le véhicule électrique urbain Mooville, dont elle confie la fabrication à Faurecia. En 2013, le conseil régional de Lorraine a accordé 350 000 euros de subventions à Muses, qui prévoyait une production de 275 véhicules cette année. Mais l’engin connaît un démarrage difficile et la production se limitera à 25 unités en 2014.
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