Vilaine tuile pour la nouvelle municipalité d’Amnéville qui a dû procéder dès le début de son mandat à la fermeture en urgence de son complexe piscine-patinoire-discothèque menacé d’effondrement. La commune engage à présent l’inventaire de l’ensemble de son patrimoine, soit 130 000 m2 de surfaces bâties.

Ainsi, les rumeurs mettant en cause la sécurité du complexe municipal piscine-patinoire – auquel s’ajoute une discothèque privée – étaient fondées : le plus ancien établissement de loisirs d’Amnéville-les-Thermes (Moselle) était bel et bien vétuste et dangereux.

Des murmures insistants ont conduit les services techniques à missionner deux cabinets d’experts indépendants. Leurs résultats identiques, qui pointaient un risque de flambement de la structure, nous ont conduits à prononcer immédiatement un arrêté de fermeture le 6 mai dernier.

Eric Munier, nouveau maire sans étiquette de la ville

Trois des dix piliers supportant la structure s’avèrent corrodés au niveau de la piscine olympique.

Un million d’euros de travaux

Sitôt avérée l’ampleur du risque, la direction générale des services a procédé à la réaffectation des 40 agents municipaux du complexe. Le cabinet thionvillois ICR Conseils, maître d’œuvre, et l’entreprise Le Bras Frères basée à Jarny (Meurthe-et-Moselle) procéderont au changement ou à la réfection de trois des dix poutres qui soutiennent le bâtiment. Les premières estimations prévoient plus d’un million d’euros de travaux. La municipalité espère une contribution du conseil général, soulignant que l’établissement constitue la dernière piscine de la vallée de l’Orne et accueille 1 600 scolaires.

Les désordres constatés posent la question de la sécurité d’établissements recevant du public (ERP) et celle de l’état général du vaste patrimoine thermoludique d’Amnéville. Premier établissement touristique du site, le complexe piscine-patinoire fêtera ses 40 ans en décembre prochain. Les contrôles obligatoires pour les ERP y ont été régulièrement effectués. Mais la vérification porte sur les systèmes électriques, réseaux de gaz et moyens de secours, et ne prévoit pas le contrôle des structures. Ce principe autorise de facto l’ouverture au public de bâtiments risquant de s’écrouler à tout moment.

Nous parons aujourd’hui à l’urgence des travaux sur la piscine-patinoire, mais nous programmons un diagnostic complet du patrimoine de la ville et procéderons à des expertises complémentaires si nécessaire.

Marc Becker, directeur des services techniques de la ville

Les quelque 62 000 m2 du centre thermoludique et les équipements classiques de superficie comparable risquent de réserver d’autres mauvaises surprises.

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