« Les nouveaux territoires relancent le travail de l’agence »

Comment évolue le carnet de commandes de l’agence ?

L’émergence de territoires en devenir et aux contours imprécis suscite un renouveau des sollicitations adressées aux agences. L’évolution de la société nous impose d’autre part un plus grand effort d’ouverture sur l’extérieur. Cela se traduit dans notre programme de publications, mais aussi dans nos méthodes de conception. Nous devons redévelopper un savoir-faire sur le thème de la démocratie de proximité. La programmation de l’éco-quartier Nancy Grand Cœur servira de laboratoire dans ce domaine. Aux côtés de l’aménageur Solorem et de l’université, notre future implantation contribuera à mutualiser les pratiques, dans le cadre du pôle Innovation et Territoires des rives de la Meurthe.

Parmi les nouveaux territoires que vous évoquez, le sillon lorrain s’intègre-t-il dans votre programme d’études ?

Les agences de Metz et de Nancy constituent l’équipe technique métropolitaine du Sillon Lorrain présidé en ce moment par André Rossinot. Nous construisons ensemble des indicateurs adaptés à un territoire à géométrie variable. Cela permet de poser les nouveaux enjeux métropolitains de certaines fonctions comme l’université, la santé, ou de certains sites comme le technopole de Brabois situé sur plusieurs communes et pensé à l’époque du tout automobile. Par ailleurs, les trois Agences de Longwy, Metz et Nancy construisent un système d’information géographique commun et ont répondu à une consultation de l’Etat sur l’armature urbaine lorraine. Cette étude permettra de souligner l’importance du fonctionnement des villes en réseau, de la pérennité des fonctions agricoles et des espaces naturels, y compris dans l’espace central du Sillon Lorrain, et de substituer une logique multipolaire à l’ancienne vision d’une urbanisation continue de la métropole.

Espérez-vous participer à une relance des échanges entre les agences d’urbanisme du Grand Est ?

Cela correspond pour moi à une conviction profonde et ancienne. Nous sommes en phase avec Strasbourg et avec le réseau de la métropole Rhin-Rhône sur ce sujet. L’échelle du grand Est s’impose notamment dans les domaines ferroviaire et fluvial.

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