La plupart des grands projets lorrains d’infrastructure ne se concrétiseront qu’à moyen terme. Or, nos entreprises, fragilisées par une année 2009 très difficile, se trouvent aujourd’hui en réel danger.

Patrice Haltebourg, président de la fédération régionale des travaux publics (FRTP) de Lorraine

L’organisation professionnelle, qui regroupe 420 entreprises et 10 500 salariés, s’inquiète à la fois des projets différés, voire ajournés, et d’une politique de moins-disant entraînant les entreprises dans une spirale baissière.

Certes, trois opérations importantes démarreront dans les mois à venir : LGV Est, trolley de Nancy et bus à haut niveau de service de Metz. Mais les professionnels recensent un nombre nettement plus important de projets ajournés : la centrale à cycle combiné gaz de Hambach (Moselle), qui devait mobiliser un investissement de 550 millions d’euros, dont 300 millions d’euros de génie civil, se trouve aujourd’hui soumise à l’appréciation du préfet. Les contournements de Thionville et de Nancy au long de l’autoroute A 31,  l’aménagement de la plate-forme multimodale d’Illange (Moselle) ou encore la création d’une voie ferroviaire entre Metz et Nancy, pour desservir l’aéroport, restent à concrétiser. La mise en chantier de la gare d’interconnexion de Vandières (Meurthe-et-Moselle) n’est pas encore programmée, la mise à trois voies de l’autoroute A 31 en direction du Luxembourg semble être tombée aux oubliettes et la liaison fluviale Moselle/Saône se profile à un lointain horizon 2020.

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