De la conférence de presse du chef de l’Etat le 14 janvier dernier, les élus locaux retiendront une indication floue masquant une certitude : les contours de l’action publique territoriale bougeront, au nom de la louable volonté de remédier aux « enchevêtrements et aux doublons », et la réduction des dépenses publiques pénalisera les collectivités, qui verront leurs moyens amputés à toutes les strates du millefeuille.
L’économie, dans l’acception drastique du terme, est désormais érigée en vertu cardinale. Pour tenter d’évaluer l’incidence de ce nouveau crédo sur notre région et sur ses quatre départements, Correspondances lorraines a ouvert ses archives. Ces dernières comportent 150 exemples d’initiatives territoriales citées dans la presse nationale pour leur originalité, leur exemplarité ou leur innovation. Aménagement des territoires ruraux, appui aux PME, soutien aux salariés licenciés, économies d’énergie, préservation de l’environnement, logement social, opérations de communication et de prestige… L’action territoriale est partout. Foisonnante, imaginative, souvent redondante, elle permet aux élus et aux fonctionnaires de se confronter à des problématiques communes au pays tout entier, mais aussi d’aborder des spécificités régionales telles les coopérations transfrontalières, les séquelles de l’après-mines ou l’enfouissement des déchets radioactifs.
Au fil de la dernière décennie, l’action territoriale apparaît si diverse qu’une recentralisation – ne serait-ce qu’à l’échelle de la région – paraît relever de la gageure. Exsangue – et loin d’être exempt de reproche en matière de gabegie -, l’Etat préconise des économies qui obligeront à des restrictions. Il appartiendra aux citoyens – qui n’ont jusqu’à présent guère eu voix au chapitre – de veiller à la cohérence, à la pertinence et à la légitimité des choix qui seront opérés.
Pascale Braun
À la tribune
À la Une
Le conseil général des Vosges déconcentre ses ressources humaines
Entreprise & Carrières du 28 septembre 2010
Le conseil général des Vosges a formé 150 managers et managers associés pour uniformiser sa gestion des ressources humaines et relayer sa politique sur l’ensemble du département.
« Si l’on peut décider de loin, on n’administre bien que de près. » Forte de ce principe, la direction générale des services du conseil général des Vosges s’attache, depuis deux ans, à structurer son management et à l’implanter au plus près des agents.
Le conseil général de la Moselle, producteur et acteur de RTL 9
La Gazette du 9 août 1999
Un paysage audiovisuel régional atypique permet au conseil général de la Moselle de communiquer par le biais d’une émission de télévision quotidienne.
« Toute émission commence par chercher ses marques. Le conseil général est ouvert à la discussion, ce qui nous a permis un recadrage où nous avions l’un et l’autre tout à gagner. »
Jean-Luc Bertand, directeur des programmes RTL9
La Meuse engage la bataille des zones blanches
La Gazette du 26 juillet 2004
Laissé-pour-compte dans la répartition des zones desservies décidée par le CIADT numérique, le conseil général de la Meuse a mis au point un plan de couverture précis détaillant ses priorités. Trois ans d’âpres négociations ont été nécessaires pour aboutir à un accord, en mai dernier, avec les opérateurs.
« Le Ciadt tablait sur 1 638 communes non desservies, ce qui correspondait à moins d’une vingtaine de communes dans la Meuse. Pressentant des divergences d’appréciation, nous avons voulu nous doter d’un outil incontestable pour analyser la qualité des communications, par canton. »
Dominique Vanon, directeur des systèmes d’information du conseil général de la Meuse
Pascal Courtinot, « Monsieur entreprises » de la région Lorraine
La Gazette du 11 août 2003
Pascal Courtinot, le « Monsieur entreprises » de la région Lorraine, a suivi les dossiers économiques les plus chauds.
« Ma principale ambition est de continuer à découvrir et à construire dans un plan de carrière qui s’articule autour du domaine de l’économie. »
Pascal Courtinot, passionné de philosophie, d’histoire religieuse et de littérature
Faibles retombées des déchets nucléaires
Usine Nouvelle du 10 septembre 2009
EdF, Areva et le CEA sont tenus d’accompagner le développement économique des bassins d’emplois situés dans le périmètre du laboratoire d’enfouissement des déchets radioactifs de Bure, dans la Meuse. L’essor reste timide.
Un manque de compétences
« Sous la pression permanente des élus, Areva, le CEA et EdF commencent à mettre en place des projets lourds et innovants. Ils s’attachent à faciliter l’accès des acteurs locaux à leurs achats et à faire progresser la qualité des entreprises, notamment en développant des formations. Ce démarrage, financé par les seuls opérateurs et non pas par l’Etat, a été tardif. Il faut aller plus loin. »
Christian Namy, le président (divers droite) du conseil général de la Meuse
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