Les élus de Metz Métropole ont adressé fin novembre un courrier de protestation à Jean-Marc Ayrault pour s’indigner des répercussions de la suspension de l’écotaxe dans l’agglomération, où l’arrivée d’Ecomouv’ et d’un service douanier dédié devait créer 450 emplois.
Implanté depuis février 2012 sur l’ancienne base aérienne 128, Ecomouv’, chargé de collecter l’écotaxe, a d’ores et déjà recruté 156 salariés en CDI et prévoyait l’intégration de 100 personnes supplémentaires d’ici à la fin de l’année. Le conseil régional de Lorraine avait cofinancé à hauteur de 330 000 euros des formations spécifiques organisées par la Chambre de commerce et d’industrie et Pôle emploi.
Mais la suspension de l’écotaxe a empêché ces recrutements : 40 CDD n’ont pas été reconduits et 60 stagiaires ont vu leur promesse d’embauche s’envoler. Les 80 personnes sélectionnées pour intégrer la formation ont subi la même désillusion. Les salariés engagés craignent à court terme des mesures de chômage technique.
Les 150 fonctionnaires du service des Douanes regroupés à Metz pour gérer cette nouvelle taxe se trouvent eux aussi dans l’expectative. Les élus messins sont d’autant plus furieux que la gestion de l’écotaxe constituait jusqu’à présent l’un des rares engagements tenus dans le cadre des compensations des restructurations militaires de 2008, qui avait fait perdre 5 000 emplois à l’agglomération. Le gouvernement avait alors promis 1 500 créations d’emplois publics.
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