« Les groupes de femmes concrétisent la solidarité au quotidien »

Qui sont ces Mosellanes du BTP qui ont accueilli, début décembre, leurs homologues de Mâcon à la maison du BTP de Metz ?

Les femmes du bâtiment de Moselle se sont regroupées dès 1996 et constituent aujourd’hui deux groupes d’une vingtaine de personnes, l’un dans le secteur de Sarreguemines – Sarrebourg, l’autre sur Metz-Thionville. A l’exception de trois gérantes, nous sommes toutes conjointes collaboratrices d’entrepreneurs du BTP. Nous organisons une matinée de travail mensuelle pour instaurer des échanges, rompre l’isolement et affiner nos compétences.

Existe-t-il des préoccupations propres aux femmes du bâtiment ?

Les spécificités du bâtiment constituent notre premier point commun. Nous avons toutes dû nous habituer aux particularités des caisses de retraites ou des assurances décennales. Nous nous sommes entraidées lors de l’informatisation de nos sociétés et nous échangeons des conseils lorsque nous sommes confrontées à des difficultés administratives. Nous invitons régulièrement des experts pour compléter ou réactualiser nos compétences et organisons nos propres formations. Pour faire face à la crise, nous avons travaillé sur le thème des impayés, des négociations avec les fournisseurs et des relations avec les banques.

Quel enseignement tirez-vous des rencontres qu’organisent régulièrement les quelque 85 groupes de femmes de la Fédération française du bâtiment ?

Certains groupes ont obtenu des acquis intéressants, comme un siège au conseil d’administration de la FFB. A l’inverse, il n’existe aucun groupe de femmes dans certains départements. En Moselle, nous nous trouvons plutôt bien loties, avec des groupes stables, des adhérentes investies de longue date et de nouvelles arrivantes. Des liens d’amitié se nouent au-delà des échanges professionnels. Nous concrétisons la solidarité au quotidien.

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