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Les Scops, statut d’avenir pour les PME du bâtiment

Avec 35 PME employant 1 077 salariés et pour un chiffre d’affaires de 77 millions d’euros, le bâtiment constitue le fer de lance des sociétés coopératives de production de Grand Est (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne).

bâtiment-constructionLargement représenté parmi les Scops lorraines, le secteur du bâtiment illustre les principaux cas de figure de constitution : la création ex-nihilo ou la reprise dans le cadre du départ du gérant ou d’un dépôt de bilan.

Implantée sur l’Actipôle de Metz, la menuiserie des Compagnons du Bois s’est constituée en Scop dès sa création en 1978. Spécialisée dans les chantiers publics et semi-publics, l’entreprise redistribue 85 % de ses résultats aux salariés.

Cet avantage, qui représente, selon les années, entre deux et quatre mois de salaire supplémentaire, sensibilise l’ensemble des salariés à la rentabilité de l’entreprise : personne ne veut prendre le risque de faire capoter un gros marché.

Christian Lang, PDG de la SA qui réalisait 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2001 pour 19 salariés

Elan collectif pour une reprise d’entreprise

Spécialisée dans la menuiserie-bois-agencement, la société Baldini basée à Vandœuvre (Meurthe-et-Moselle) s’est constituée en Scop suite à un dépôt de bilan en 1995.

Les 20 salariés que comptait alors l’entreprise ont apporté l’aide dont ils ont bénéficié au titre de la création d’entreprise, tandis que trois cadres décidaient de s’investir dans la reprise collective de la société.

Richard Lanquetin, co-gérant de la société avec Evariste Martins

Sept ans plus tard, la pérennité de la structure semble assurée avec 2,1 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2001 et 24 salariés. La part de l’intéressement représente, bon an mal an, environ un demi-mois de salaire supplémentaire. Les salariés coopérateurs ont ainsi récupéré les sommes investies dans la reprise.

Gérant de la Société coopérative de coordination de sécurité et de conseil en construction (SCCSCC) basée à Woiville (Meuse), Alain Caquet a opté pour ce statut après trente ans d’activité parmi les majors du bâtiment régional. Scop « familiale », employant le gérant, son épouse et deux de leurs fils, l’entreprise assure des missions d’ordonnancement, de pilotage et de coordination de chantiers publics et privés. La structure, qui présentait en 2001 un chiffre d’affaires de 115 000 euros, compte parmi ses références des monuments historiques dont le fort de Douaumont en Meuse, le château de Freistroff en Moselle et la cathédrale de Toul en Meurthe-et-Moselle.


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Pascale Braun

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