La fermeture d’une installation vétuste de Total devrait entraîner 150 départs à la retraite et le reclassement des autres salariés concernés.
Annoncée lors d’un comité central d’entreprise le 4 septembre à Paris, la fermeture du dernier vapocraqueur de la plate-forme pétrochimique de Total à Carling n’a guère surpris les 554 salariés du site mosellan. Vétuste, l’installation n’avait plus fait l’objet d’investissements significatifs depuis l’explosion qui a fait deux morts et sept blessés en juillet 2009. La restructuration entraînera 320 suppressions de poste, partiellement compensées par 110 créations dans le cadre de nouvelles activités sur le site. Le plan social en cours de préparation prévoit 150 départs à la retraite anticipée et pourrait permettre à 50 salariés de partir dans le cadre des mesures de pénibilité. Total s’engage à conduire ce redéploiement sans licenciements en proposant une solution de reclassement à chaque salarié.
Cette restructuration accélère la fonte des effectifs de la plate-forme pétrochimique, qui employait encore 3 800 salariés au début des années 2000. Elle ne condamne pas le site pour autant. Pour la branche Raffinage & Chimie de Total, l’arrêt du vapocraqueur ouvre au contraire un avenir dans des activités à plus forte valeur ajoutée. Un investissement de 160 millions d’euros doit permettre de conforter la production de résines et de polymères. La plate-forme accueillera le centre européen des résines d’hydrocarbures (Cray Valley) regroupant le centre de décision et la recherche-développement.
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