Invitée à s’exprimer le 15 octobre dernier sur le projet de convention déposé par Michelin pour revitaliser le bassin d’emploi de Toul (Meurthe-et-Moselle) après la fermeture de l’usine de pneumatiques Kléber, la CGT juge l’engagement de l’équipementier insuffisant. Elle dénonce « l’opacité » de la Société industrielle de développement économique (Side), filiale de Michelin investie de la réindustrialisation pour une durée de cinq ans, tandis que la convention proposée s’étale sur trois ans.
L’équipementier propose de mobiliser 4,3 millions d’euros, soit quatre fois l’équivalent du Smic mensuel, pour chacun des 826 emplois supprimés – somme que le syndicat estime « largement insuffisante ».
La convention prévoit des prêts bonifiés pouvant atteindre jusqu’à 8 000 euros pour des entreprises locales recrutant d’anciens salariés de Kléber. La Side s’engage également à accompagner une dynamique de cluster dans le domaine des technologies propres.
Ecorevia, plate-forme européenne
L’annonce, en septembre dernier, de l’implantation d’Ecorevia, plate-forme européenne de recyclage créée par Michelin et Sita France (groupe Suez) sur le site de Kléber, s’inscrit dans cette logique. Le projet, qui mobilise un investissement global d’environ 30 millions d’euros, créera 135 emplois dans un premier temps. Or, plus de 400 personnes restent à reclasser parmi les salariés de Kléber, 200 d’entre eux ayant accepté une mutation vers d’autres sites de Michelin. Parmi les fournisseurs et sous-traitants du site, 46 emplois sont également compromis.
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