Après la confirmation de la fermeture du dernier vapocraqueur de Carling (Moselle), le conseil régional de Lorraine demande au groupe pétrolier Total de s’engager non pas dans un plan de revitalisation chiffré, mais dans une convention qui pérenniserait l’ensemble des activités de l’Est mosellan. Il mise sur le Pacte lorrain Etat-Région, dont la présentation paraît imminente, pour conforter cette démarche inédite.
Je demande à Total d’assurer un avenir à la chimie mosellane, mais aussi de contribuer à redonner vie et espoir à l’est mosellan où le chômage atteint 13,9 %.
Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional de Lorraine, à l’issue d’une rencontre lundi 9 septembre entre partenaires sociaux, élus et représentants de l’Etat concernés par la fermeture, d’ici à 2015, du dernier vapocraqueur de la plate-forme chimique de Carling (Moselle).
L’élu entend veiller au respect des obligations de Total en matière d’approvisionnement des sites voisins d’Arkema et d’Ineos-Sarralble et compte impliquer la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) et l’industriel pour venir en aide aux sous-traitants du site. Il espère également mettre en place une convention inédite qui permettrait de revitaliser à long terme tous les secteurs d’activité de l’est mosellan.
La Région pourrait ainsi solliciter l’expertise de Total dans le cadre de grands projets régionaux en matière de plasturgie ou d’énergie. Cet engagement, qui ne pourra voir le jour avant le 22 novembre – date de la fin des procédures engagées par le comité central d’entreprise de Total – pourrait s’intégrer dans le Pacte lorrain impatiemment attendu depuis fin juin. Ce projet pilote Etat-Région doit faire émerger en Lorraine une Vallée européenne de l’énergie, des matériaux et des procédés.
Une visite présidentielle pourrait officialiser ce pacte au cours des prochaines semaines.
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