Olivier Jacquin, président du CAUE de Meurthe-et-Moselle
« Les autopromoteurs sont citoyens à 100 % »
La France présente beaucoup de retard en matière d’autopromotion. En Allemagne, où certaines communes présentent une trentaine d’années de recul, cette pratique a démontré qu’elle engendrait créativité, audace architecturale et efficacité. Les autopromoteurs se montrent par ailleurs citoyens à 100 %. Ils s’approprient leur quartier et se préoccupent de leur environnement. L’autopromotion constitue une idée neuve et pleine de promesses, même si elle se heurte encore à des difficultés et à des écueils. Pour l’heure, elle concerne surtout les particuliers, mais pratiquement pas les bailleurs sociaux. De même, elle reste cantonnée à des projets urbains et reste à inventer en milieu rural.
Olivier Jacquin
Jens Düwel, chef du projet Eurobahnhof à la GIU(*) à Sarrebruck
« Un puzzle à petites pièces »
Le projet Eurobahnof, que nous développons depuis 2005 sur 10 ha à proximité immédiate de la gare de Sarrebruck, se distingue par son caractère multifonctionnel et par la superficie compacte des parcelles. Le quartier constituera un puzzle de petites pièces complémentaires. La zone comportera des commerces – dont aucun n’occupera plus de 800 m2 – des services, un hôtel, une galerie d’art, un studio photo… Même le logement, que nous avions exclu compte tenu des nuisances sonores liées au fret ferroviaire nocturne, y trouvera peut-être sa place. Nous envisageons de créer des logements étudiants dans la zone sud, la moins exposée au bruit, pour rendre le quartier encore plus vivant.
Jens Düwel
*Gesellschaft für Innovation und Unternehmensförderung, organisme de maîtrise foncière et d’aménagement de Sarrebruck et de son agglomération.
Marc Verdier, urbaniste et professeur à l’école d’architecture de Nancy
« Un parc infiltré et habité à Vandoeuvre-lès-Nancy »
Sur le futur écoquartier de la Zac Biancamaria de Vandoeuvre-lès-Nancy, nous avons conjugué la logique du parc infiltré et celle du parc habité. Cet ancien centre équestre militaire comporte de très beaux arbres que nous comptons protéger et intégrer dans les jardins privés afin qu’ils contribuent à l’ambiance de nature urbaine. En partie centrale, nous conserverons un parc infiltré de 20 à 50 m de longueur sur lequel s’ouvriront la quasi-totalité des parcelles. Cet espace arboré permettra de filtrer les eaux pluviales des espaces publics et privés, tout en regroupant les liaisons douces du quartier.
Marc Verdier
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