Le Comité central d’entreprise de Total Petrochemicals France (TPF) a mandaté le cabinet d’expertise parisien Apex dans le cadre du droit d’alerte suite à des rumeurs persistantes de fermeture de l’un des deux vapocraqueurs de la plate-forme chimique de Carling (Moselle).
Les deux installations présentent une capacité cumulée de 570 000 tonnes d’éthylène dont 320 000 pour le vapocraqueur 1 et 250 000 tonnes pour le vapocraqueur 2. Les syndicats s’inquiètent de la baisse de consommation d’éthylène au long du pipeline construit en 2001 pour relier Carling et Lavéra (Bouches-du-Rhône). Le recentrage du site Arkema de Balan (Ain) vers des copolymères moins consommateurs d’éthylène, et la restructuration de la filière PVC d’Arkema, qui a fermé son atelier Chloé de Saint-Aubin, placent le pipeline en surcapacité.
Les syndicats redoutent la fermeture du vapocraqueur 2 de Carling pour ne conserver que le vapocraqueur 1, qui dessert en priorité le site Arkema de la plate-forme mosellane. Une telle décision compromettrait l’usine Ineos (ex-Solvay) de Sarralbe, reliée par un pipeline de 30 kilomètres à TPF Carling, qui lui assure 50 % de ses besoins en propylène.
Le site de 420 salariés, spécialisé dans la production de polypropylène (PP) se trouverait donc menacé. La CGT évoque même l’hypothèse d’un arrêt de production de styrène à Carling, le styrène nécessaire à la production de polystyrène étant alors acheminé à partir du site TPF de Gonfreville. La direction de TPF s’abstient de tout commentaire. Le CCE attend pour octobre prochain les conclusions d’Apex.
--Télécharger l'article en PDF --