A six mois du départ des militaires qui libéreront une emprise de 400 ha et 177 000 m2 de bâti au sud de l’agglomération, Metz Métropole intensifie la pression pour négocier des conditions de cession de la base aérienne 128 de Metz-Frescaty qui doit lui échoir au 1er janvier 2013.
Le site constitue une opportunité exceptionnelle, mais nous voulons des assurances précises quant au périmètre concerné, au niveau de pollution, aux disponibilités immobilières et aux conditions de cession. Nous ne sommes pas tenus de reprendre la base et nous ne nous engagerons pas à l’aveuglette.
Jean-Luc Bohl, président de la communauté d’agglomération
La collectivité, qui évalue à 2,4 millions d’euros le coût annuel du maintien en état de la BA 128, a lancé avec l’Etablissement public foncier de Lorraine et l’Agence d’urbanisme de l’agglomération messine (Aguram) un programme d’études qui doit permettre d’élaborer une stratégie de réemploi du site à 10, 20 et 30 ans. Celui-ci accueillera dès 2013 son premier nouvel occupant civil sur 2 000 m2 : Ecomouv, le collecteur de la future écotaxe pour les poids lourds ( 200 emplois). La chaîne Decathlon réalisera un complexe de commerces, hôtellerie et de parcours sportifs d’ici à 2014.
Contigüe de Frescaty, la Zac Marly Belle Fontaine de 46 ha ouvre vers l’ouest un nouveau secteur de 17 ha. Dédié aux entreprises artisanales, le site se dotera d’un hôtel d’entreprises et prévoit d’accueillir une base logistique du groupe Danone. Le promoteur Fulton porte également un projet de retail park de 7 500 m2.
Sur la zone commerciale Actisud, limitrophe de la BA 128, le permis de construire du projet Grand sud se trouve en instruction dans l’attente d’une probable enquête publique. Porté par la Compagnie de Phalsbourg, il comporte une extension de 38 000 m2.
Implanté de longue date à Saint-Julien les Metz, Kinépolis, qui envisageait l’implantation d’un deuxième multiplexe à Actisud, a renoncé à son projet, qui suscitait les protestations des exploitants de la base de loisirs de Saint-Julien. Metz Métropole finalise un schéma de développement économique dont le volet commercial donnera les grandes lignes d’un équilibre territorial encore incertain.
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