« Nous allons créer une route de l’eau sur des sites exemplaires »
Fondé en 2010 et spécialisé dans les métiers de l’eau, le pôle de compétitivité Hydreos a lancé, début juin, ses premières rencontres avec les PME. Il s’appuie sur 2 500 chercheurs publics. Son directeur, Georges Pottecher, nous répond.
Quels sont les secteurs du BTP concernés par l’activité d’Hydreos ?
Notre activité s’adresse en priorité aux spécialistes de la pose ou de la réhabilitation de réseaux, aux entreprises de génie civil impliquées dans la construction d’usines d’eau potable et de stations d’épuration et aux spécialistes du génie écologique intervenant dans la création de zones humides artificielles, la renaturation des rivières ou l’aménagement d’espaces verts.
Quels sont les services que vous leur apportez ?
Nous contribuons à la mise en réseau et favorisons l’émergence de projets innovants. Nous facilitons également l’accès aux études dans des domaines d’intérêt stratégique tels que les micropolluants. Nous recensons par ailleurs les sites les plus exemplaires du territoire pour créer une route de l’eau.
Dans quels projets êtes-vous engagés ?
Sirena Plus, retenu dans le cadre du 14e appel à projets des pôles de compétitivité, porte sur la mise au point de nouveaux revêtements de canalisations d’eau potable empêchant la formation de dépôts. Cofinancé par l’Etat, les conseils régionaux d’Alsace et de Lorraine et la Communauté urbaine du Grand Nancy, ce projet, d’un montant de 3 millions d’euros, concerne à la fois les canalisations neuves et les réseaux existants.
L’aménagement d’une zone humide à Reims (Marne) pour l’épuration et le vivant (Azhurev) associe le laboratoire Réactions et Génie des Procédés de Nancy à deux PME, la société Esope, spécialiste alsacien de la faune et de la flore, et le cabinet d’ingénierie sociale messin, Métis.
L’Alsace et la Lorraine constituent-elles des régions propices au développement du génie écologique ?
Oui, grâce à la politique volontariste de l’agence de l’eau Rhin-Meuse. Dans ces deux régions, le génie écologique représente plus de 500 emplois. Nous avons identifié de nombreuses compétences, mais aussi quelques manques en matière de formation. Le génie écologique ne fait pas encore partie de la culture des ingénieurs des travaux publics.
--Télécharger l'article en PDF --