Le Tout-Metz se pressait jeudi soir 10 juin dans les salons de Novotel pour adopter, à 50 euros pièce, les hippopotames du faïencier Kostka basé à Saint-Mihiel (Meuse).
Depuis février dernier, la vente de 2.200 figurines a assuré à la PME un cash-flow de 110.000 euros, redonnant de l’espoir à l’entreprise (30 salariés) confrontée à un passif de 200.000 euros. Fille du fondateur de l’entreprise, décédé en 2008, Aurélie Kostka a racheté à son frère, pour l’euro symbolique, une faïencerie assaillie par les créanciers. La jeune femme réoriente la production vers des lampes et jardinières haut de gamme, mais le manque de trésorerie asphyxie la société.
Début 2010, ne disposant plus ni de stock, ni de matières premières, elle met en vente 100 petits hippopotames utilisés comme nuanciers. Relayée sur Facebook, la campagne fait mouche dans une Lorraine affectée par un pic historique de chômage.
Lorsque l’on sait combien coûte une création d’emploi, il faut savoir miser sur les réseaux de solidarité pour sauver l’existant.
Muriel Vittoz, directrice du centre d'information économique Valoris Lorraine et organisatrice de la soirée de soutien
Les hippopotames ont entraîné dans leur sillage des investisseurs, qui devraient concrétiser d’ici à septembre, un apport en capital de 250.000 euros. L’entreprise, qui prévoit cette année un chiffre d’affaires de 1,1 million d’euros, n’échappera pas à un plan social, mais sa pérennité semble aujourd’hui assurée.
--Télécharger l'article en PDF --