Le groupe familial milanais Riva reprend la Société des Armatures pour le Béton (SAM). La transaction porte sur 1,1 milliard de francs.
Spécialiste des armatures métalliques pour béton, la Sam, basée à Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), passera en septembre sous contrôle du sidérurgiste italien Riva, basé à Milan. Ancienne filiale d’Unimétal, intégrée à Usinor, la Sam avait été acquise en 1995 par le britannique ASW. Confronté à la fois à un creux de cycle dans le domaine de l’acier entre 1997 et 1998 et à un taux de parité défavorable de l’euro et de la livre, ASW se désengage d’une entreprise dans laquelle elle n’a réalisé que des investissements mineurs.
Dotée d’un outil industriel encore performant, la Sam emploie 1.500 salariés en Europe, dont 450 à Neuves-Maisons et 400 dans son usine de Montereau (Seine-et-Marne). Elle commercialise sa production d’environ 1,3 million de tonnes d’acier par an via six filiales de transformation : Acor en France, Drahtwerk Ludwig en Allemagne et Ilro en Italie, toutes trois anciennes filiales d’Unimétal, TFE et TB Gand en Belgique et TB Roermond aux Pays-Bas, ces deux derniers sites ayant été cédés par le sidérurgiste luxembourgeois Arbed en 1995.
Accueil favorable
Direction et syndicats de la Sam accueillent favorablement leur intégration au groupe Riva, qui devrait assurer un développement cohérent. Basé à Milan, Riva compte 24.000 salariés répartis sur 34 sites industriels en Europe. Il a réalisé en 1998 un chiffre d’affaires de 33 milliards de francs (5 milliards d’euros) pour une production globale de 14,5 millions de tonnes d’acier. Le groupe familial a déjà repris Siderurca Sevillana (Espagne), Iton-Seine et Alpa (France), Thy Marcinelle (Belgique) Riva Verone (Italie), puis, dans les années 90, a poursuivi son expansion avec le rachat des allemands BES Brandenburg et HES Hennigsdorf et l’italien Ilva, spécialiste des produits plats. Riva rachète Sam pour 1,1 milliard de francs (167,7 millions d’euros).
Le site de Neuves-Maisons réalise à lui seul un chiffre d’affaires d’environ 1 milliard de francs (155 millions d’euros). Signée le 7 juillet, la vente doit être validée par Bruxelles à la rentrée.
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