Après quinze ans de carrière chez Total, Nicolas Pélissier, ingénieur en géosciences pétrolières, a fondé 45-8 Energy pour tenter de recentrer la prospection et la production d’hélium en Europe. La start-up messine développe un capteur terrestre de la taille d’une orange, capable de détecter les fuites de molécules.
Indispensable au gonflage des ballons, aux IRM, aux réseaux de fibre optique…, l’hélium constitue une ressource précieuse, mais négligée. Après quinze ans de carrière chez Total, Nicolas Pélissier, ingénieur en géosciences pétrolières, a décidé de systématiser sa production en concentrant sa prospection en Europe.
L’essentiel de l’hélium que nous utilisons provient des Etats-Unis et le transport représente les deux tiers de son coût. Il est donc intéressant de produire de l’hélium en Europe et pour l’Europe.
Nicolas Pélissier
Il a peaufiné son projet durant quatre ans avant de créer 45-8 Energy, en 2017 à Metz, en Moselle. Un nom énigmatique qui correspond à la latitude et à la longitude de la zone que la start-up veut prospecter en Europe de l’Ouest, avec ses trois géologues spécialisés en extraction, géophysique et modélisation du sous-sol en 3D.
Un capteur terrestre
En coopération avec l’université de Lorraine, l’antenne messine de Georgia Tech et des start-up spécialisées dans les drones et la détection satellitaire, 45-8 Energy développe un capteur terrestre de la taille d’une orange capable de détecter les fuites de molécules. La jeune entreprise a aussi repéré un gisement d’hélium « natif » qu’elle compte exploiter d’ici à 2020 en partenariat avec un groupe du CAC 40, à l’identité non dévoilée. Ce captage, réalisé en surface grâce à des installations de la taille d’un hangar agricole, serait une première qui générerait un revenu annuel de 500.000 euros. La fuite en surface révèle la présence d’un gisement en profondeur, qui serait exploité de manière classique et dégagerait entre 10 et 15 millions par an.
Le réseau régional de soutien à la création d’entreprise lui a apporté 200.000 euros.
Nous avons décliné les offres de plusieurs business angels, car nous ne voulons pas diluer le capital trop tôt.
Nicolas Pélissier
Le jeune dirigeant prévoit une prochaine levée de fonds comprise entre 500.000 euros et 1 million.
La technologie
Date de création : 2017
Président : Nicolas Pélissier
Effectif : 5 personnes
Secteur : géosciences
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