L’établissement public foncier (EPF) Lorraine et la commune mosellane de Vic-sur-Seille (Moselle) ont dévoilé début novembre l’opération de requalification de la friche Efka, qui couvre 4 ha dans la continuité du centre-ville historique.
L’ancienne usine de meubles, qui constitua le principal employeur de la commune durant près d’un demi-siècle, était désaffectée depuis 2003. Le bureau d’études alsacien Ingédec, le spécialiste du désamiantage Cardem et l’entreprise mosellane Lingenheld assureront la déconstruction de la vingtaine de bâtiments qui couvrent 12 000 m2, dont 7 500 m2 de fibrociment. La disparition de ce vestige industriel ouvre la perspective d’une recomposition urbaine globale. Les premières études engagées en 2009 prévoyaient la création d’un quartier uniquement dédié à l’habitat, mais la nouvelle municipalité privilégie un programme mixte réservant l’ancienne emprise des bâtiments à un projet touristique sur lequel elle reste pour l’heure discrète. Les habitations prendront place sur des parcelles non polluées, avec une vue imprenable sur les collines et les vignes environnantes.
Pour notre établissement, il n’existe pas de petit ou de grande projet. L’essentiel de notre activité consiste à assurer une utilisation économe de l’espace.
Alain Toubol, directeur de l’EPF Lorraine
Créé en 1973 pour accompagner l’essor économique de la métropole lorraine, l’ex-EPML a engagé sa propre mutation dans les années 80 lors des tourmentes minières et charbonnières. Devenu expert de la reconversion des friches industrielles, puis militaires, l’établissement élargit son champ d’action aux anciens hôpitaux et la redynamisation des centres-bourg. Aux deux grands dossiers messins de l’ancienne base aérienne 128, devenu Plateau de Frescaty, et de l’hôpital Bons-Secours, s’ajoutent la reconversion de l’hôpital Beauregard à Thionville en Moselle, celle de la polyclinique Stern à Briey et les réflexions engagées au centre hospitalier à Dommartin-les-Toul (Meurthe-et-Moselle). Retenu dans le cadre de la manifestation d’intérêt « centres-bourgs » lancé par le ministère du Logement pour ses programmes de revitalisation à Sierck-les-Bains (Moselle) et à Commercy (Meuse), l’EPF Lorraine accompagne 14 villes moyennes dans des démarches de réhabilitation.
Une structure-clé
Forte de 80 agents et doté d’un budget de 15 millions d’euros pour les travaux et de 30 millions d’euros pour les acquisitions, l’EPF lorraine constitue une structure sans équivalent au sein de la future région Acal.
Nous avons engagé des discussions avec les conseils départementaux et régionaux du nouvel espace, mais nous ne visons aucune hégémonie. Financé par l’argent des Lorrains, l’EPF est aujourd’hui au service de la Lorraine.
Julien Freyburger, nouveau président de l’établissement
L’EPF étend à l’ensemble de la région une méthode d’achat groupée et de maîtrise d’œuvre unique expérimentée avec succès à Saint-Dié (Vosges) où le projet Nef – fabrique de des cultures, implanté sur une ancienne filature, a récolté une belle moisson de prix d’urbanisme.
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