Malgré un vote globalement favorable des salariés, les ouvriers et la plupart des syndicats de Smart France restent hostiles à l’idée d’accepter un retour provisoire aux 39 heures. A l’usine de Hambach, 56% des salariés ont répondu “oui” aux 39 heures.
56 % des 752 salariés de Smart France à Hambach (Moselle) ont répondu favorablement à la proposition de la direction, qui souhaite passer le temps de travail à 39 heures durant deux ans. Le détail du résultat du vote consultatif organisé le 11 septembre fait apparaître un clivage entre les ouvriers, qui ont répondu « non » à 60 %, et le collège des collège des cadres, employés et techniciens, qui ont voté « oui » à 74 %.
Débattu depuis juillet dernier dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, le Pacte 2020 prévoit d’augmenter la durée du travail de 12 % moyennant une augmentation de 6 % de la rémunération mensuelle, complétée par une prime annuelle de 500 euros durant deux années consécutives pour accompagner le lancement d’un nouveau modèle.
Maintien des effectifs Si le pacte est signé, les salariés qui accepteront la modification de leur contrat de travail passeront de 35 à 37 heures hebdomadaires dès octobre prochain, puis à 39 heures en 2017 et en 2018, avant de redescendre à 37 heures en 2019 et à 35 heures en 2020. En contrepartie, le constructeur s’engage à maintenir les effectifs du site au cours des cinq prochaines années et à embaucher 50 intérimaires en CDI.
Majoritairement hostiles à l’accord, les syndicats estiment que la situation du site, qui vient de bénéficier de 220 millions d’euros d’investissement, ne justifie pas cette mesure.
La signature de l’accord présenterait par ailleurs une forte incidence sur les 1 300 salariés employés par les six sous-traitants implantés sur le site de Smartville.
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