L’accord-cadre sur la formation professionnelle dans la Grande Région formalise pour la première fois les objectifs communs de cinq régions représentant quatre Etats. Ses grandes lignes méritent d’être affinées et surtout, mises en pratique.
Avec plus de 213 000 migrants journaliers, la Grande Région Lorraine-Sarre-Luxembourg-Rhénanie-Palatinat-Wallonie présente les plus gros flux frontaliers d’Europe. Ce carrefour de quatre frontières pourrait à ce titre se poser en territoire pilote de l’ouverture du marché du travail européen. L’accord-cadre sur la formation professionnelle transfrontalière dans la Grande Région signé à Namur le 5 novembre 2014 en affiche l’ambition, mais dévoile en filigrane l’ampleur des progrès à accomplir.
Ce jour, en Grande Région, il n’existe pas encore de compréhension commune, générale et globale des objectifs et des réglementations de la formation professionnelle transfrontalière.
Extrait de l’accord-cadre sur la formation professionnelle transfrontalière dans la Grande Région
Dans une logorrhée un tantinet technocratique, l’accord-cadre promeut « l’intégration du marché du travail grand-régional », « la compétitivité et la capacité d’innovation des entreprises de la Grande Région » et « l’optimisation des processus de compatibilité de l’offre et la demande de la formation et de l’emploi entre les régions partenaires ». L’accord n’oublie pas de mentionner les jeunes ayant quitté l’école sans qualification et prône « l’amélioration de l’information sur les possibilités de formation professionnelle transfrontalière ».
Un rendez-vous annuel
Ayant pour la première fois des objectifs communs, les signataires du texte (1) se proposent d’intensifier la formation professionnelle transfrontalière et la reconnaissance multinationale des diplômes obtenus. Ces progrès passeront notamment par le développement de stages, de formations professionnelles continues et par une meilleure information sur les opportunités de l’emploi transfrontalier. Les signataires s’engagent à rendre compte chaque année des résultats obtenus. La période des vœux n’étant pas terminée, il est encore temps pour les habitants de la Grande Région de souhaiter aux acteurs du travail transfrontalier une bonne année 2015.
Les signataires
le Sommet de la Grande Région – Conseil parlementaire interrégional –services publics de l’emploi – Comité économique et social de la Grande Région – Conseil interrégional des chambres de métier – Association des chambres de commerce et d’industrie de la Grande Région – Conseil syndicaux interrégionaux représentés par la plate-forme syndicale de la Grande Région – Eurès SLLR (Saar-Lor-Lux-Rheinland-Pfalz) – Eurès PED (Pôle européen de développement) – Observatoire interrégional du marché de l’emploi – Task Force Frontaliers – QuatroPole – Euroregio Saar-Lor-Lux +.
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