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Distroff – l’autopromotion, pilier du lotissement communal

A Distroff, le projet d’écoquartier mené depuis deux ans par la municipalité évolue notablement sous l’impulsion de ses futurs habitants.

Distroff-ecoquartierLabellisé Quartier durable fin 2014, le lotissement communal d’une centaine de logements prévoyait dès sa conception une gestion rigoureuse du foncier, de l’énergie et de la gestion de l’eau. Les multiples réunions d’information, voyages d’études et ateliers d’écoconstruction ont ouvert une place croissante à l’initiative citoyenne, redessinant peu à peu les contours du futur quartier. Une dizaine de familles s’implique désormais dans un projet d’habitat participatif. D’autres futurs locataires ou propriétaires organisent des commandes groupées de menuiseries ou de chaudières. La résidence séniors initialement envisagée dans le village est désormais repositionnée dans l’îlot central de l’écoquartier et ses futurs occupants sont associés à sa conception.

Salvatore-La-Rocca-DistroffL’autopromotion ne constituait pas le cœur de notre projet, mais une visite à Tubigen, au sud de l’Allemagne, nous a convaincus de la viabilité de l’habitat participatif. L’idée s’est imposée naturellement auprès des habitants, dont la plupart étaient déjà sensibles aux valeurs d’écologie et de partage. Nous veillons depuis le début du projet à préserver le triptyque élus – techniciens – citoyens qui garantit la progression du projet.

Salvatore La Rocca, maire de Distroff

La commune a attribué la maîtrise d’œuvre de l’écoquartier à l’association Natura 4 et à l’agence Unanimm, spécialiste de d’autopromotion. L’association d’éducation populaire mosellane Adeppa a organisé une centaine de réunions allant de la sensibilisation à la haute qualité environnementale aux ateliers de pose de ventilation double flux pour aider les habitants à obtenir la prime de 5 000 euros accordée par la commune aux constructions passives. Le conseil municipal a puisé à Namur l’idée d’une résidence séniors intégrant le concept belge Abbeyfield, qui propose aux personnes âgées de se regrouper pour concevoir eux-mêmes leur habitat. Le lotissement, dont trois maisons sont déjà occupées et 30 autres en construction, fédère une soixantaine de familles impliquées dans la dimension collective du projet. Les autres habitants de la Croisée des chemins conduisent leur projet à leur guise, l’implication sociétale n’ayant rien d’obligatoire.

Budget : 2 millions d’euros HT pour l’aménagement de 5,6 ha dont la commune assure le portage.


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Pascale Braun

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