La jeune société Adelor orchestrera parcage, maintenance et démantèlement d’appareils entre le site vosgien et la plateforme de Metz-Nancy Lorraine.
Fin février, le Conseil départemental des Vosges a acté avec soulagement l’implantation d’Adelor sur l’aéroport d’Epinal-Mirecourt. Un bail de 35 ans conclu avec cette nouvelle société, spécialisée dans la déconstruction, le parcage et le stockage d’aéronefs, sauve le site aéroportuaire hérité de l’Otan.
Si l’aéroport avait dû fermer, il n’aurait pas pu rouvrir. Cette convention, qui représente l’aboutissement de plusieurs années de travail, permettra de conserver les vols qui subsistent sur le site et pérennisera les projets sur la zone d’activité attenante.
François Vannson, président du Conseil départemental des Vosges
Stocker et démanteler
Adelor n’a guère plus d’une semaine d’existence, mais ses fondateurs caressaient depuis une dizaine d’années l’idée de démanteler la flotte d’avions civils – A300, A310 et A 320 – arrivant en fin de vie.
En huit ans, le nombre d’appareils à déconstruire est passé de 6.000 à 13.000. Dans l’intervalle, la crise sanitaire a fait éclore de nouveaux besoins de stockage et de maintenance.
Honoré Giancani, fondateur d'Adelor
Le dirigeant est par ailleurs directeur général du Groupe 1000 Lorraine, spécialiste du BTP, et ancien directeur d’une entreprise de démolition.
L’industriel et son associé, le promoteur immobilier mosellan Ozbay Gokkaya, ont développé un projet multisites et complémentaire. En Moselle, Lorraine Airport, quasi déserté depuis un an, abritera dans un premier temps une cinquantaine d’avions. Cette capacité immédiatement disponible sera bientôt doublée pour stocker les appareils inutilisés qui saturent aujourd’hui les aéroports de Roissy, de Francfort, du Luxembourg ou de Bâle Mulhouse.
Recyclage classique
Epinal-Mirecourt concentrera les activités de démantèlement, mais aussi de maintenance, la DGA obligeant les compagnies à conserver les avions en état de voler jusqu’à leur déclassement. Adelor déconstruira en priorité les avions les plus anciens, dont les pièces de rechange présentent peu d’intérêt. Leurs éléments intégreront les filières de recyclage classique.
Après l’inauguration du site, prévue d’ici à l’été sur une parcelle de 60.000 mètres carrés, les effectifs passeront rapidement de 25 à 50 salariés au cours des cinq prochaines années, et pourraient doubler dans une seconde phase. Adelor prévoit par ailleurs la construction de trois bâtiments en cinq ans, soit un investissement de 20 millions d’euros.
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